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Pascal Robert : « Notre rigueur amène de la sérénité »

Alors que les joueurs ont repris le chemin de l’entraînement depuis le lundi 29 juin, le club, qui sort doucement de la crise sanitaire, a les yeux tournés vers la suite et cette saison 2020/2021 qui débutera le mois prochain. L’axe principal est bien sûr aujourd’hui financier après plusieurs mois d’inactivité. Solide, le Stade Brestois a pu supporter les secousses du coronavirus mais doit rester vigilant pour maintenir l’équilibre économique de la structure. Pascal Robert, Directeur Général du club, a souhaité faire le point sur la situation à tous les niveaux du Stade Brestois.

 


LE RÉSULTAT FINANCIER 2019/2020

« Nous avons dû mettre fin prématurément à la saison 2019/2020 après seulement 28 journées. Si celle-ci avait pu aller à son terme, donc avec 5 matches à domicile supplémentaires, nous aurions terminé avec un résultat positif d’environ 1,4 million d’euros ».

QUID DES VERSEMENTS DES DIFFUSEURS ?
« Les droits TV de 10 rencontres n’ont pas été payés par les diffuseurs et il nous restait 4,7 millions d’euros à percevoir. Cela a mis dans la difficulté les 20 clubs de Ligue 1 qui ont donc demandé à la LFP de travailler sur la mise en place d’un PGE (Prêt Garanti par l’État) afin de compenser ce manque. La LFP l’a donc obtenu et, grâce à ce prêt, a reversé à chaque club ce qui lui manquait pour disposer de la totalité de la manne financière des diffuseurs ».

COMMENT SERA REMBOURSÉ LE PRÊT ?
« Sur 4 ans, soit la durée du contrat des nouveaux détenteurs de droits (Mediapro, Canal +…). 25% du remboursement de ce prêt seront déduits chaque saison de ce que nous allons toucher. Le problème est que nous rembourserons un montant bien supérieur à celui perçu, près du double, suite aux calculs effectués entre les 20 clubs de Ligue 1. Cela nous fera donc environ 2,5 millions d’euros en moins de droits TV chaque saison pendant 4 ans ».

UN BUDGET EN AUGMENTATION
« L’augmentation des droits TV tombe finalement parfaitement pour compenser les revenus à la baisse engendrés par la crise sanitaire. Nous allons recevoir 34 millions d’euros de droits TV par saison, soit environ 15 de plus que maintenant. Notre budget tournera donc cette saison entre 47 et 48 millions d’euros ».

LA FIDÉLITÉ DE NOS PARTENAIRES
« Nous sommes fiers de voir que dans ce contexte difficile, ils continuent de nous soutenir et de nous pousser. Nous avons par exemple maintenu notre collaboration avec nos 4 partenaires majeurs (Queguiner, Sill, Le Saint et Arkea) et nos 9 partenaires officiels.
Certains secteurs ont été davantage impactés que d’autres mais nous serons bien sûr à leur écoute, comme nous avons aussi pu l’être avec l’ensemble de nos supporters en leur proposant une offre très intéressante d’abonnements à -70% (avec une ouverture de la vente le 20 juillet). Les temps sont durs pour tout le monde et il faut en tenir compte ».

QUELLE RÉPARTITION POUR LES DÉPENSES ?
« Nous ne voulons pas dépenser sans compter les millions d’euros supplémentaires et surtout pas n’importe comment. Nous voulons poursuivre ce qui a été entamé il y a quatre saisons avec l’arrivée de Denis et Gérard Le Saint à la présidence du club. Le Stade Brestois doit continuer à avancer structurellement. Nous avons donc lancé la création d’un deuxième terrain hybride au centre d’entraînement SICA – Prince de Bretagne pour un coût de 600 000 euros. Nous avons également lancé une nouvelle solution billetterie avec des charges importantes autour de 100 000 euros. Au stade Francis-Le Blé, nous allons changer l’ensemble des LED et des écrans géants, cela devrait nous coûter autour de 600 000 euros. Enfin, le cahier des charges du Centre de Formation est beaucoup plus strict et devrait occasionner un surplus de 150 000 euros ».

UN CLUB STABLE
« La crise sanitaire nous a touchés mais elle n’entraînera pas de licenciements dans notre entreprise. Nous avons aujourd’hui un effectif administratif qui correspond à nos ressources et qui n’a que très peu été modifié depuis la montée en Ligue 1. Nous avons donc pu nous rendre compte que nous étions bien organisés et que l’accession n’était pas non plus un hasard, à tous les niveaux du club. Depuis l’arrivée de Denis et Gérard Le Saint à la tête du SB29, nous avons accompli un gros travail et notre rigueur amène de la sérénité. Nous n’avons jamais dépensé ce que nous n’avions pas et cela nous a permis d’affronter une crise que personne n’attendait sans dommages majeurs ».

7 juil. 2020