Interview de Kenny Lala
Débarqué dans le Finistère début décembre, Kenny Lala (31 ans) a eFFectué la préparation avec les Ty-Zefs avant de s’engager à l’ouverture du mercato. Il a réalisé ses premiers pas oFFiciels avec les Rouge et Blanc samedi dernier en Coupe de France face à Avranches et sera une arme de plus pour le nouvel entraîneur Éric Roy afin d’aller chercher le maintien en fin de saison. Pour le latéral, il y a une certitude : cette mission se jouera au mental et nécessitera un engagement total de toute l’équipe.
« Kenny, comment te sens-tu après plus d’un mois dans ce groupe ?
Sincèrement, c’est la première fois que j’arrive dans un vestiaire et que je vois que les joueurs sont ensemble à 100%. Des fois, j’ai connu des clans dans d’autres clubs, ça arrive. Ici, tout le monde peut manger avec tout le monde et ce groupe est vraiment soudé. C’est pour ça que je me dis qu’il ne manque pas grand-chose pour inverser la tendance. Je connaissais déjà JK (Duverne), je l’avais quitté à Lens où il était défenseur central prometteur et aujourd’hui il est arrière gauche (sourire), il a fait son bout de chemin en Ligue 1 en tout cas. J’ai retrouvé aussi avec plaisir Haris (Belkebla) que j’avais fréquenté il y a 10 ans à Valenciennes et Chris (Hérelle) avec qui j’avais des connexions par rapport à nos familles en Martinique.
Tu arrives dans une équipe qui n’est pas dans une excellente dynamique de résultats, qu’espères-tu pouvoir lui apporter ?
J’espère amener de l’expérience et de la personnalité pour pousser l’équipe vers le haut. Aujourd’hui, on voit que les matches se jouent à rien donc tout simplement je veux apporter cette passion, cette envie de gagner, et dans la situation où on est, si on ne gagne pas, on doit au moins ne pas perdre. Il faut juste inverser la spirale et renverser la situation en notre faveur. Avec Strasbourg, j’avais déjà connu ça et on s’était maintenus à la dernière journée. Ça se joue au mental et on sait que la qualité est là pour le faire. On doit tout faire à 100%, en attaque comme en défense.
Il y a deux ans, tu avais quitté Strasbourg pour l’Olympiakos. Comment se sont passées ces deux ans en Grèce ?
Très bien malgré une fin qui a été un peu compliquée mais ça fait partie du football. Je suis ressorti de là vraiment grandi, j’ai beaucoup appris au niveau football, j’ai pris de la maturité, de la patience. Même si ça s’est mal terminé, il faut surtout retenir le bon et avancer. Cette expérience m’a fait du bien en tout cas.
Qu’est-ce qui t’a attiré dans le challenge brestois ?
Je voulais juste sentir du respect. Dans mon ancien club, il s’était un peu perdu durant les derniers mois. Je voulais une équipe qui accepte ma personnalité et qui me permette de faire la préparation avec elle. Tout s’est bien goupillé quand j’ai eu Greg (Lorenzi) au téléphone et c’est allé assez vite. Il m’a dit qu’il avait besoin de mon expérience sur et en dehors du terrain, que je pouvais venir m’entraîner et prendre du plaisir. C’est tout ce que je voulais entendre.
Contre Lille, le Stade Brestois va retrouver Francis-Le Blé où il n’a connu qu’une victoire lors des 9 derniers matches. Cela met davantage de pression ?
Oui et non. Il faut se dire que chez nous ça doit être une forteresse. Quand les équipes viennent ici, elles doivent savoir que ça va mal se passer pour elles. Il faut leur mettre ça dans la tête dès les 15 ou 20 premières minutes. Ça doit être dur de repartir d’ici avec quelque chose. Je pense que le maintien passera beaucoup par Le Blé, avec le soutien de tout le monde. »