DENIS LE SAINT : « LE NOUVEAU STADE EST UNE NÉCESSITÉ »
« Alors que divers articles sont récemment sortis dans la presse autour des candidats à la mairie de Brest et leurs commentaires sur notre futur stade, je tenais à mettre les choses au point devant pas mal de méconnaissance sur ce dossier. Cette enceinte, dont la capacité tournera autour des 15 000 places, et que François Cuillandre, Marc Coatanéa et Bernadette Malgorn soutiennent, je les en remercie, est devenue une nécessité pour notre club et l’emplacement choisi correspond à un espace prévu pour un grand équipement sportif. Notre projet avance mais le plus important est de le réaliser en bonne relation avec tout l’environnement, le voisinage et dans le respect de l’histoire des lieux et des familles ».
Pas de rénovation de Le Blé
« Nous sommes tous attachés à Francis-Le Blé et à son histoire mais même avec une modification du PLU (Plan Local d’Urbanisme), une rénovation serait très compliquée. Cela impliquerait des années de travaux au coeur de la ville et des problèmes certains de circulation et de sécurité. Nous ne pourrons pas accueillir l’ensemble de notre public pendant les deux à quatre années que dureraient ces travaux. Il faudra alors l’expliquer à tous nos supporters qui ne pourront pas pénétrer dans l’enceinte. Les rénovations éventuelles coûteraient la bagatelle de 50 millions d’euros minimum aux contribuables brestois et ce n’est pas là le seul souci. En effet, nous sommes face à l’emprise foncière du stade. Contrairement à d’autres qui se modernisent, il nous manque de l’espace autour. C’est en tout cas aberrant de penser que nous n’avons rien tenté pour modifier en mieux Francis-Le Blé. Mes prédécesseurs à la présidence peuvent en témoigner, François Cuillandre également qui connaît très bien le dossier, nous avons tous cherché des solutions. En vain ».
Le nouveau stade ne coûtera rien aux contribuables
« Le projet du nouveau stade est porté à 100% par des fonds privés.Une rénovation de Le Blé, elle, générerait des coûts avoisinant les 50 millions d’euros et serait financée par les contribuables. J’estime que cet argent pourrait être dépensé pour le sport brestois dans son ensemble, pour les associations sportives qui animent la ville et qui manquent d’installations. Quand je vois l’ASB qui ne dispose que d’un seul terrain pour 450 licenciés ou le BBH qui est contraint de jongler entre les différentes salles pour trouver des créneaux d’entraînement… Cette somme pourrait également être utilisée dans d’autres secteurs que le sport qui n’intéresse pas non plus tout le monde ».
Le nouveau stade ne sera pas à Brest
« Il est assez étonnant de voir que des candidats à la mairie de Brest s’emparent de ce sujet dans leur campagne. Je juge ainsi bon de rappeler que la future enceinte se situera à Guipavas sur des terrains appartenant aujourd’hui à Brest Métropole. Je n’ai donc pour le moment que deux interlocuteurs sur ce sujet : Fabrice Jacob, maire de Guipavas, et François Cuillandre, président de Brest Métropole. Si le futur maire de la ville de Brest veut conserver Le Blé, qu’il le fasse, ce ne sera bientôt plus notre problème. L’emplacement que nous avons choisi est depuis longtemps dédié à un grand aménagement et je n’ai également pas le souvenir d’avoir vu autant de polémiques pour l’installation de grandes enseignes internationales dans le même secteur ».
La survie du club en Ligue 1 en dépend
« Vouloir un nouveau stade n’est pas une fantaisie ou un caprice de notre part. C’est aujourd’hui une nécessité. Nous bénéficions ainsi depuis 2010 de dérogations à la chaîne qui nous sont délivrées uniquement parce que nous avons promis la construction d’une nouvelle enceinte. Jusqu’à quand disposerons-nous de ces dérogations ? Je l’ignore. Quelles seront les conséquences quand on ne nous les donnera plus ? Je n’en sais pas plus. À Le Blé, nous faisons face à divers problèmes comme le stationnement des poids lourds de la régie TV, de nos supporters et partenaires, de nos joueurs… Sans l’aide du Groupe de l’Estran dirigé par Ronan Walter, nous ne pourrions tout simplement pas évoluer dans ce stade. Malgré les travaux réalisés par la mairie de Brest en 2019 sur l’éclairage du stade Francis-Le Blé, nous ne sommes toujours pas aux normes ! »
Un vrai centre de vie
« Le nouveau stade sera situé à un endroit stratégique avec les axes Morlaix et Quimper juste à côté et également le tramway, un élément indispensable pour résoudre une grande partie des problèmes de stationnement. Et au-delà du football, ce stade sera avant tout un complexe d’activité ouvert (et couvert) pour tous. Au moins la moitié de la vie de ce complexe se fera en dehors des soirs de match. Nous avons ainsi le projet de construire une piscine olympique, un parc d’attractions pour les enfants, un restaurant/brasserie, une crèche, une salle omnisports pour les jeunes souffrant de handicaps et sur lesquels nous mettons déjà l’accent avec une section sport adapté au SB29 et au BBH. Avec également une grande esplanade prévue, des animations et la diffusion de matches sur écrans géants, ce complexe pourrait être le pendant des Capucins sur la rive gauche ».
Notre territoire sera valorisé
« Ce nouveau stade va renforcer l’attractivité de notre territoire. Brest est la deuxième métropole de Bretagne après Rennes et nous devons contribuer au rayonnement de notre cité à travers de grands projets ambitieux et utiles pour les citoyens. Nous ne pouvons pas tout laisser de l’autre côté de la Bretagne, il en va de la qualité de vie sur la pointe de notre région, de la bonne santé du tourisme également. L’intérêt économique d’un tel projet n’est pas négligeable ».
Crédit photo : © F. DE LA SERRE